Vingt et un ans depuis la Déclaration Balfour, 1938
Description détaillée
Cette caricature a été publiée dans le journal
israélien Davar le 3 novembre 1938, pour marquer les vingt et un
ans écoulés depuis la Déclaration Balfour. Cette caricature du dessinateur
Aryeh Navon, fait la critique de la politique d’immigration mise en place sous
le mandat britannique. Le personnage central de la caricature est un
pauvre réfugié juif vêtu de haillons, en larmes, suppliant qu’on le laisse entrer
en Palestine. Or, le pays est fermé par une porte entourée de barbelés, sur
laquelle on lit (א"י)
פלשטינה (Palestine,
Érets Israël). Derrière la porte, un soldat britannique armé observe cet
immigrant potentiel d’un air menaçant. Le caricaturiste
a représenté le réfugié sous la forme d’une Déclaration Balfour enroulée sur
elle-même, afin de symboliser le droit des Juifs d’émigrer en Palestine - droit
que les Juifs se voyaient refuser, en raison des lois sur l’immigration
instaurées sous le mandat britannique.
Cette caricature reflète le mécontentement
et l’insatisfaction de la communauté juive, face aux restrictions à
l’immigration imposées par le gouvernement britannique. En effet, la politique d’immigration britannique, déjà
influencée par le Livre Blanc de Churchill de 1922, s’était durcie encore davantage
lors de la grande révolte arabe (1936-1939). Les Britanniques cherchaient par
ce biais un moyen d’apaiser les Arabes qui souhaitaient mettre un terme à l’immigration
juive.
Or, les dirigeants sionistes virent dans ces
restrictions une violation de la Déclaration Balfour qui stipulait que :
Le
Gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine
d’un Foyer national pour les Juifs, et fera tout ce qui est en son pouvoir pour
faciliter la réalisation de cet objectif.
Selon de nombreuses personnes, non
seulement la Grande-Bretagne avait cessé de favoriser l’immigration juive, mais
elle s’opposait désormais activement à ce projet.
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