Dayénou – Tableau Chronologique de l’Histoire Juive,
1967
Description détaillée
Ce dessin humoristique
met en scène deux jeunes garçons juifs portant chacun une kippa, en train de
regarder un tableau chronologique de l’histoire juive. Ce dernier est essentiellement
composé d’une liste datée d’événements tristes, voire tragiques, qui se sont
produits au cours de l’histoire du peuple juif. En
face de l’année 1967, le dessinateur a relaté la « Crise du Nassérisme », qualificatif
utilisé pour désigner la guerre des Six Jours immédiatement après le conflit. Une
carte d’Israël est dessinée à gauche de cette chronologie, et à droite figure un
calendrier indiquant l’année 1988, soit 21 ans plus tard. Il s’agit
manifestement de l’année où les deux jeunes garçons regardent cette liste
d’événements. Au bas du dessin se trouve le message clé : « … Eh oui, nous
avons quand même survécu ! » Cette illustration nous suggère que le
peuple juif a toujours surmonté les difficultés et les catastrophes, et que tel
sera toujours le cas, comme le laisse entendre le calendrier affichant une date
lointaine.
Ce dessin est
l’œuvre du caricaturiste Henry Leonard. Il a été publié le 15 juin 1967 dans l’hebdomadaire
juif de Chicago, The Sentinel, cinq jours après la fin de la guerre des
Six Jours. L’on y voit la capacité du peuple juif à surmonter toutes les difficultés,
et à vaincre les ennemis tentant de le détruire. Cette illustration
reflète la fierté de la communauté juive, qui au fil du temps a su faire preuve
de sa capacité de résilience. Lorsque ce dessin fut publié, la guerre des Six
Jours était achevée depuis cinq jours. Tsahal avait remporté une victoire
militaire inespérée, et pour la première fois en près de 2000 ans, la vieille
ville de Jérusalem était sous domination juive. La fierté des Juifs du monde
entier était à son comble, et cette illustration exprime ce que ressentaient à
l’époque de nombreuses communautés juives de Diaspora.
Souhaitez-vous en savoir plus ?
La guerre des
Six Jours - depuis mai
1967, les tensions étaient palpables sur les frontières israéliennes. L’Égypte
avait placé des troupes dans le Sinaï, et avait fermé unilatéralement le
détroit de Tiran, bloquant ainsi la route d