Ce journal a été publié par « La société des Mahziqé Ha-Dat fondée par le Rabbin Gaon et Tsadik Shimon Sofer». Il fut imprimé à l’imprimerie Karl Budweiser de Lvov. Pendant presque toute la durée de sa publication, il parut sous le titre Mahziqé Ha-Dat, mais entre 1886 et 1895, il fut apparemment publié alternativement sous la forme de deux hebdomadaires séparés, sous les noms de Mahziqé Ha-Dat et Qol Mahziqé Ha-Dat, en raison, semble-t-il, des difficultés à obtenir une autorisation de publication hebdomadaire. Chaque exemplaire comprenait huit pages. En tête du numéro apparaissait un « avertissement » et une « requête » de l’éditeur en ces termes : «Traiter cette revue avec respect comme un livre saint et non de manière profane, D. préserve, en se contentant de les collectionner et de les conserver. Et si les feuilles se mélangent, les lecteurs les feront relier».
Le journal était consacré à la relation de la vie des orthodoxes de Lvov, et de Galicie en général. Les éditoriaux étaient généralement signés «Das Wahl Kamitat Mahziqé Ha-Dat ». De temps en temps des feuilletons étaient publiés dans la partie inférieure de la page ; c’étaient en fait de longs essais portant des titres comme par exemple « Ramener à la religion suivant les règles » ou « Question d’un sage à son condisciple sur le cercle éminent des Mahziqé Ha-Dat, et sa réponse fameuse ». Parmi les auteurs qui participèrent souvent à la rédaction du journal, on compte le prolifique journaliste Mordehai Weissman-Haiut (1831-1914), sous son surnom « Moah ». Parfois furent publiés des poèmes, comme le chant à l’occasion du mariage royal de la maison de Belgique (10 mai 1881), un pamphlet sur Aman le méchant (Pourim 5642 – 1881) ou un poème sur la persécution des juifs par Hillel Ben Chahar (Yehuda Liv Landa), dans le numéro 16 du mois d’Av 1879.
Pendant ses premières années, le journal se concentra sur les évènements de Lvov, en particulier ceux concernant la religion et son respect. Avec le temps, ses centres d’intérêts s’élargirent pour englober les informations dans le monde, des articles sur la presse juive d’Europe (par exemple sur l’hebdomadaire orthodoxe Der Israelit à Francfort), ainsi que des annonces publicitaires sur les distractions, les médecins, les ventes de cédrats etc. Dans les années 5656-5657 (1895-1896), furent publiés des récits historiques traduits de Der Israelit (par exemple «Le jeune Benyamin de Trieste »). De nombreux journalistes, surtout dans les premières années, signaient de leurs initiales, et il est par conséquent difficile de les identifier. Ceci évolua au fil des ans, et de plus en plus d’auteurs écrivirent leur nom en entier. Parmi les participants réguliers du journal, on compte Moché Arié Lev Harmalin (Malé, 1826-1893), auteur du recueil orthodoxe Sefer Haholetz (Lvov 1861).